Аннотация:Selon une opinion bien établie, la ville grecque de Tanaïs, fondée à l’embouchure du fleuve homonyme (le Don) à la fin du premier quart du IIIe s. av. J.-C., joua dès sa fondation un rôle de centre de transit commercial dans les relations entre le monde grec et les barbares. Les nomades pouvaient y acheter des articles d’importation en échange de leurs propres produits et d’esclaves. Les partisans de cette thèse s’appuient généralement sur le passage où Strabon, à la charnière du Ier s. av. et du Ier s. apr. J.-C., qualifie Tanaïs de « plus grande place de commerce des barbares après Panticapée ». Pour témoins de ces relations commerciales avec les populations des environs, on cite habituellement les céramiques importées : amphores, vaisselle de table et vaisselle d’apparat. Or c’est précisément sur la base d’une analyse des céramiques importées découvertes jusqu’ici à Tanaïs et dans ses environs que le présent article tente d’expliquer à la fois les raisons et le moment de l’émergence d’une place commerciale effectivement importante à Tanaïs.